Plainte en matière des droits de la personne concernant le Programme canadien de Chaires de recherche
Tel qu'affiché sur PAR-L en novembre 2003
Les huit professeures d'université qui ont déposé une plainte relative aux
droits de la personne contre Industrie Canada touchant la discrimination
au sein du programme des Chaires de recherche du Canada ont le regret
d'annoncer que les efforts de médiation de la Commission canadienne des
droits de la personne ont échoué.
Les huit plaignantes en provenance d'universités de tout le Canada
dénoncent la très faible proportion des 2 000 chaires allouée à des
représentantes de groupes protégés par la législation sur les droits de la
personne. Par exemple, les données les plus récentes sur le site Web des
Chaires de recherche indiquent que 1 035 chaires ont été allouées
jusqu'ici; 175 (17 %) d'entre elles ont été accordées à des femmes. Aucun
autre groupe d'équité n'y figure. Industrie Canada est responsable de la
conception et de la mise en ^Üuvre du programme de 900 millions de
dollars. Les plaignantes espéraient qu'une médiation entraînerait des
changements qui rendraient plus transparent et plus équitable le processus
de recrutement des titulaires de chaire et mettraient fin aux recherches
secrètes de candidat unique. Elles remettaient également en question la
faible proportion de chaires allouées en sciences humaines, disciplines
qui regroupent la majorité des étudiant-e-s et des professeur-e-s
canadien-ne-s.
Bien que la médiation ait échoué, les huit plaignantes vont continuer de
poursuivre la question auprès de la Commission des droits de la personne.
Elles sont convaincues que les programmes du gouvernement fédéral
devraient se conformer à la législation canadienne ainsi qu'aux accords
internationaux sur la non-discrimination ratifiés par le Canada.
Les huit professeures sont :
Marjorie Griffin Cohen (Simon Fraser University)
Louise Forsyth (Emerita - University of Saskatchewan)
Glenis Joyce (University of Saskatchewan)
Audrey Kobayashi (Queen's University)
Shree Mulay (McGill University)
Michèle Ollivier (Université d'Ottawa)
Susan Prentice (University of Manitoba)
Wendy Robbins (University of New Brunswick)
La plainte concernant les droits de la personne a été appuyée à
l'unanimité par le Conseil exécutif de l'ACPPU, qui représente les
professeurs syndiqués de tout le pays.