Plainte en matière des droits de la personne concernant le Programme canadien de Chaires de recherche
Tel qu'affiché sur PAR-L le 4 mars 2003
Chères Parleuses,
Un document officiel intitulé « Demande d'enquête spéciale ou plainte en
vertu de l'article 5 contre Industrie Canada au sujet du Programme des
chaires de recherche du Canada » a été déposé le 13 février 2003 auprès
de la Commission canadienne des droits de la personne à Ottawa. Huit
femmes de partout au pays l'ont signé à titre de plaignantes.
Nous alléguons que :
Le Programme des chaires de recherche d'Industrie Canada fait une
distinction, à l'encontre de l'article 5 de la Loi canadienne sur les
droits de la personne (LCDP), contre des personnes (universitaires) qui
sont membres des groupes protégés énumérés à l'article 3 de la LCDP :
« les motifs de distinction illicite sont ceux qui sont fondés sur la
race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge,
le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial, la situation de
famille, l'état de personne graciée ou la déficience. »
La répartition du financement fédéral à cette initiative de recherche
fait l'objet de la LCDP. L'article 5 interdit la discrimination dans la
prestation d'un service au public (Industrie Canada réalise le Programme
des chaires de recherche du Canada (PCRC) en tant que service au public,
c'est-à-dire aux universités et à leurs facultés.)
Tel qu'en fait état en fevrier 2003 le site web du PCRC, 15 % des
récipiendaires sont des femmes. On prévoit que ce pourcentage augmentera
à 18 % à la prochaine ronde des annonces des récipiendaires. Ce nombre
est bien inférieur à la représentation des femmes dans le corps
professoral à plein temps (26 %). De toute manière, ce programme peut
nommer des professeures de partout au monde.
Nous sommes tout aussi concernées qu'il n'y ait aucune donnée sur les
autres groupes cibles, ce qui explique notre demande d'une enquête
spéciale en première instance. Si nous ne l'obtenons pas, nous demandons
une réaction à notre plainte collective. Les plaignantes (en ordre
alphabétique) sont les suivantes :
Marjorie Griffin Cohen, Simon Fraser University
Louise Forsyth, University of Saskatchewan
Glenis Joyce, University of Saskatchewan
Audrey Kobayashi, Queen's University
Shree Mulay, Université McGill
Michèle Ollivier, Université d'Ottawa
Susan Prentice, University of Manitoba
Wendy Robbins, University of New Brunswick
N'hésitez pas à informer vos collègues au sujet de notre plainte, ainsi
que les comités sur la situation des femmes, les syndicats des membres
des facultés, l'administration, etc. Nous pourrons bientôt demander des
lettres de soutien de personnes et d'organisations.
Vous trouverez des renseignements complets au sujet de cette situation
sur le site Web de PAR-L. Ces renseignements seront mis à jour à mesure
que la plainte ou l'enquête progresseront.
Il s'agit d'un exemple du mouvement des femmes en action sur les campus
universitaires. Veuillez ne pas hésiter à partager vos connaissances de
l'incidence du PCRC sur votre campus par l'entremise de PAR-L. Le PCRC
octroie 900 millions $ de l'argent des contribuables et il nous ramène
en arrière plutôt que d'aller de l'avant vers son but visé, soit
« l'innovation ».
Salutations,
Wendy Robbins
wjr@unb.ca ou
mode@unb.ca