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Introduction à la recherche féministe


Qu'est-ce que la recherche féministe?

Le texte qui suit est l'introduction à l'ouvrage Questionnements féministes et méthodologie de la recherche, par Michèle Ollivier et Manon Tremblay (2000), Paris et Montréal, L'Harmattan.

Qu'est-ce que la recherche féministe?
Qu'est-ce que la recherche féministe? Une recherche qui est effectuée sur des femmes? Une recherche qui s'articule autour de notions comme celles de « genre », de « rapports sociaux de sexe », de « sexisme » ou de « patriarcat »? Une recherche réalisée par une femme ou, encore, par une chercheuse ou même un chercheur qui se réclame du féminisme? Une recherche qui s'inscrit dans un programme universitaire d'études féministes? Une recherche qui se donne pour objectif de comprendre les expériences de vie multiples des femmes? Une recherche où les femmes peuvent puiser pour améliorer leur quotidien? Une recherche qui vise à alimenter la lutte collective des femmes contre les diverses formes de leur oppression? Une recherche qui est subventionnée par un ou des groupe(s) de femmes?

La recherche féministe, c'est un peu tout ça, mais pas nécessairement non plus! Toutes les recherches effectuées auprès de femmes ne sont pas féministes. Régulièrement, des recherches sont menées auprès de femmes afin de mieux comprendre leurs expériences de vie quotidiennes (par exemple en marketing, pour identifier leurs habitudes de consommation) et qui ne peuvent absolument pas être qualifiées de féministes. Il ne suffit pas non plus qu'une femme mène une recherche pour que celle-ci soit féministe, bien des études étant réalisées par des femmes et auprès de femmes, sans qu'elles puissent être qualifiées de féministes pour autant (c'est le cas de bien des sondages d'opinion). Pour compliquer les choses, des recherches, qui ne se réclament pas d'une perspective féministe, donnent parfois lieu à des résultats qui, pratiquement, améliorent le quotidien des femmes (en médecine par exemple). Par ailleurs, des recherches se réclament du féminisme, mais ne se situent pas dans le cadre d'un programme en études féministes. Alors, qu'est-ce donc que la recherche féministe?

Une première caractéristique de la recherche féministe, qui la distingue de la recherche traditionnelle, est sa double dimension : elle représente à la fois un projet socio-politique de transformation des rapports sociaux et un projet scientifique d'élaboration de connaissances (Dagenais 1987). Projet socio-politique, puisqu'elle est issue du mouvement de révolte des femmes, amorcé au XIXe siècle dans le monde occidental, contre les diverses formes de leur oppression. C'est en grande partie dans le mouvement des femmes que la recherche féministe puise son inspiration et par rapport à lui qu'elle définit ses finalités. La recherche féministe a ainsi contribué à alimenter la lutte des femmes sur des questions telles que la violence, l'avortement, la pauvreté, l'équité salariale, le travail non-rémunéré et les stéréotypes sexistes. Ses analyses visent non seulement la compréhension, mais également la transformation des conditions économiques, culturelles et sociales qui légitiment et perpétuent la subordination des femmes dans diverses sociétés.

Ce qui constitue l'apport spécifique de la recherche féministe au mouvement des femmes, par contre, c'est qu'elle est en même temps projet intellectuel de production de connaissances. En ce sens, la recherche féministe s'inscrit dans une relation de continuité avec l'ensemble des traditions propres aux sciences humaines, sociales et naturelles, dont elle partage certains principes et objectifs. Bien qu'ils soient loin de faire l'unanimité1, certains fondements de l'approche scientifique, tels que la nécessité d'une adéquation entre les énoncés à portée empirique et la réalité à laquelle ils se réfèrent, la cohérence logique de l'argumentation et l'évaluation intersubjective des connaissances, sont néanmoins largement acceptés par les chercheuses féministes. Comme nous le verrons tout au long de cet ouvrage, le rapport entre recherche féministe et tradition scientifique a toutefois pris la forme d'un engagement critique, qui a entraîné une remise en cause souvent radicale des savoirs établis et du processus même d'acquisition des connaissances. C'est ainsi en grande partie parce qu'elle est ancrée dans le mouvement des femmes que la recherche féministe a su contribuer au renouvellement des savoirs et des pratiques.

Une deuxième caractéristique essentielle de la recherche féministe est la place centrale qui est accordée aux rapports sociaux de sexe dans ses analyses. Bien que la recherche féministe puisse être définie comme étant généralement faite sur des femmes, par des femmes et avec des femmes, plusieurs auteures s'accordent pour affirmer qu'il s'agit là d'une étape transitoire de son développement (Dagenais 1996 : 11). La constitution des femmes en « objets » de recherche, fondée sur leur reconnaissance comme « sujets » historiques, politiques et épistémologiques, a représenté une étape essentielle dans la recherche féministe. Pour reprendre l'expression de Mathieu, c'est en devenant « un sujet dans l'histoire » que les femmes sont devenues « un objet dans la théorie » (1992 : 82). Ce sont toutefois les processus mêmes de division et de hiérarchisation, qui constituent les femmes et les hommes en catégories sociales sexuées et qui en font des objets et des sujets dans la recherche, qui sont au coeur des analyses féministes. La recherche féministe se construit ainsi sur la base d'un nouveau regard, celui des rapports sociaux de sexe, plutôt que d'un nouvel objet, celui du groupe social « femmes» (Laurin-Frenette 1981). Elle est « une forme d'analyse scientifique engagée de la société, ayant comme point de départ, angle d'approche privilégié et variable fondamentale, les rapports sociaux de sexe. » (Dagenais 1996 : 11).

En plaçant les rapports sociaux de sexe au coeur de ses analyses, la recherche féministe ne réalise pas qu'un simple ajout de la variable sexe aux paradigmes disciplinaires et devis de recherche traditionnels (Descarries et Vandelac 1994). La recherche féministe implique une transformation plus radicale du regard porté sur le monde, puisqu'elle exige non seulement la reconnaissance des femmes comme sujet historique et social, mais surtout la reconnaissance des rapports sociaux de sexe comme facteur de division et de hiérarchisation dans l'ensemble de la vie sociale. C'est à partir de la prise en compte de la dimension sexuée des rapports sociaux que se sont articulés les multiples axes de la recherche féministe, notamment la critique des savoirs établis et des cadres théoriques qui naturalisent l'infériorité des femmes, la remise en cause des prétentions universalistes et objectivistes de la science moderne, l'articulation de visions autres de la société ainsi que l'élaboration de savoirs sur les femmes (et sur les hommes), par les femmes et pour les femmes.

Troisièmement, il faut souligner qu'au-delà d'une finalité, celle de la lutte des femmes, et d'un prisme d'analyse, celui des rapports sociaux de sexe, qui sont communs à la plupart des recherches actuelles qui se réclament du féminisme, la recherche féministe demeure avant tout plurielle. Tout comme le mouvement des femmes, elle se présente comme une nébuleuse (De Sève 1994), constituée d'une multitude d'objets, de problématiques, d'approches théoriques, de postures épistémologiques et d'outils méthodologiques, qui permettent d'offrir une diversité de lectures, parfois contradictoires et souvent complémentaires, de la nature et des causes de la subordination des femmes à travers l'histoire. Elle est multidisciplinaire et transdisciplinaire, en ce sens que la question des rapports sociaux de sexe traverse les champs disciplinaires traditionnels et qu'une même problématique, par exemple la violence faite aux femmes, peut être analysée à la lumière des outils conceptuels et méthodologiques de disciplines aussi différentes que les études littéraires, la science économique ou la médecine. L'ambition même de trouver une cause unique, transhistorique et universelle au patriarcat est aujourd'hui fortement remise en cause (Descarries 1998 : 205), remplacée par des analyses et des regards socialement et historiquement situés, donc nécessairement partiels et pluriels. Pour résumer, on peut citer la définition proposée par Descarries, selon laquelle la recherche féministe est « un champ pluridisciplinaire de production de connaissances, qui fait appel à divers outils conceptuels et problématiques pour analyser la dimension sexuée des rapports sociaux à la lumière des conditions symboliques, matérielles et sociales de leur reproduction » (Descarries 1994 : 20).

La recherche féministe peut bien sûr être définie de façon beaucoup plus large et à partir de nombreuses autres caractéristiques, postulats ou principes (voir entre autres Reinharz 1992, Mayer-Ouellet 1991, Beattie 1988, Dagenais 1987). Ces principes seront abordés plus en détails dans le premier chapitre. Dans cette introduction, nous avons cependant choisi d'insister sur les trois points mentionnés ci-dessus, parce qu'ils nous semblent particulièrement déterminants pour comprendre la façon dont se sont posées, dans la recherche féministe, les questions de méthodologie. La nécessité de concilier théorie et pratique, la mise au jour des processus de sexuation à l'oeuvre dans toutes les dimensions du social ainsi que le caractère multidisciplinaire de leurs recherches ont amené les chercheuses féministes à remettre en cause divers aspects du processus même d'acquisition des savoirs scientifiques, notamment la notion de détachement qui est au coeur de la science moderne au moins depuis Descartes. Les chercheuses féministes ont ainsi participé, de façon innovatrice et souvent déterminante, aux grands débats épistémologiques, éthiques et méthodologiques des 30 dernières années.

En ce qui concerne les débats épistémologiques, la recherche féministe a très fortement contribué à la remise en cause des notions d'objectivité et de neutralité par rapport aux valeurs. La constat de l'exclusion des femmes de l'activité scientifique, les critiques du caractère androcentrique des théories dites scientifiques et la reconnaissance que le Sujet universel de l'épistémologie classique était implicitement masculin constituent des aspects importants de la critique postpositiviste de l'approche scientifique. À la séparation radicale entre objet et sujet de recherche, la recherche féministe oppose la notion d'engagement : engagement personnel de la chercheuse envers son objet de recherche, engagement théorique envers une perspective féministe, engagement pratique pour une transformation des rapports sociaux. Cela n'empêche pas la recherche féministe d'être rigoureuse, systématique et de viser à donner une représentation fidèle de la réalité empirique. Cette scientificité se déploie toutefois dans un cadre paradigmatique qui se réclame d'un engagement éthique et social explicite plutôt que d'une neutralité qui ne peut être qu'illusoire.

Pour ce qui est de l'éthique, la recherche féministe représente encore là une perspective originale. En effet, si le féminisme a comme objectif non seulement d'apporter des changements aux institutions et structures sociales qui gouvernent la vie des femmes, mais également de contribuer à accroître, par sa pratique même, l'autonomie de chacune des femmes individuelles, la recherche qui s'en réclame comporte nécessairement un engagement éthique qui va bien au-delà des codes de déontologie adoptés par les instances universitaires et subventionnaires. Cet engagement suppose, à tout le moins, une attention particulière aux conséquences de la recherche pour les personnes qui y participent, à l'utilisation et à la diffusion des résultats, aux rapports de pouvoir au sein des équipes de recherche de même qu'aux relations entre chercheuses et participantes. La recherche-action féministe va même plus loin, puisqu'elle exige non seulement que la recherche n'ait pas d'effets négatifs sur les participantes, mais qu'elle ait des effets positifs sur leur capacité de comprendre le monde et de le transformer. La recherche féministe va ainsi à l'encontre d'une certaine conception de la recherche scientifique, selon laquelle les scientifiques, dans leur quête désintéressée de la Vérité, ne seraient pas tenus de se préoccuper des conséquences sociales de leur recherche.

En ce qui concerne la méthodologie de la recherche, les questionnements féministes ont mis en lumière certaines forces et limites des approches traditionnelles. Au cloisonnement de la recherche à l'intérieur des disciplines, la recherche féministe oppose une approche résolument multidisciplinaire, qui cherche à intégrer une diversité de perspectives théoriques et méthodologiques. Bien qu'elle ne repose pas sur des méthodes de collecte et d'analyse de données radicalement différentes de celles qui sont utilisées dans l'ensemble des sciences humaines, sociales et naturelles, la recherche féministe demeure sensible aux présupposés et aux conséquences de l'utilisation de différentes techniques en regard d'objectifs de transformation des rapports sociaux. C'est en tenant compte de ces principes qu'on peut évaluer la pertinence et les limites de différentes techniques de collecte de données.

Questionnements féministes et méthodologie de la recherche : objectifs et plan de l'ouvrage
Cet ouvrage poursuit un double objectif. Il vise d'une part à présenter certains éléments essentiels d'une réflexion féministe sur la méthodologie de la recherche et d'autre part à fournir aux étudiantes des outils pratiques pour faciliter leurs recherches. Dans la première partie, nous examinons quelques principes qui sous-tendent la recherche féministe ainsi que certains questionnements portant sur l'éthique, l'épistémologie et l'instrumentation. Dans la seconde partie, nous présentons quelques outils de recherche documentaire qui pourront être utiles aux étudiantes en études des femmes et dans les autres disciplines des sciences humaines et sociales.

Pourquoi écrire un ouvrage sur la méthodologie féministe, alors que la recherche elle-même ne semble pas trop mal se porter, du moins si on se fie à son évolution au cours des 25 dernières années au Québec (Dagenais 1996 : 9-10)? Tout d'abord, parce que la plupart des réflexions sur le sujet ont été exprimées en anglais. Les quelques textes en français disponibles (et auxquels nous avons puisé pour écrire notre ouvrage) abordent des aspects particuliers de la recherche féministe, notamment l'androcentrisme des connaissances (Descarries et Vandelac 1994, Lapointe et Eichler 1985, Mura 1991, 1999), ce qu'est l'approche féministe (Dagenais 1981, 1986, 1987, 1994; Descarries 1998), le rapport des femmes avec la science (Mathieu 1992; Dumais et Boudreau 1996; Collin 1992), l'éthique (Kurtzman 1999) ou les ressources documentaires (Drolet 1997). Les ouvrages et articles traitant des méthodes de la recherche féministe se retrouvent dispersés dans des ouvrages spécialisés ou encore dans des ouvrages qui datent déjà de quelques années (Dagenais 1986; Descarries 1990).

Notre ambition n'est pas de remplacer les manuels traditionnels sur la méthode et les techniques de recherche en sciences sociales, qui présentent de façon très détaillée les procédures et conventions qui ont cours dans les différentes disciplines scientifiques. Nous voulons plus simplement aborder, dans un même ouvrage et dans une perspective critique, certaines questions de méthodologie posées par la recherche féministe. L'orientation de l'ouvrage relève également d'un certain parti pris, à savoir que la recherche féministe n'est pas une méthode, au sens restreint de techniques et de procédures qui lui seraient propres. Elle est avant tout une approche, une perspective, un regard sur les rapports sociaux, qui ne se limite pas à un choix restreint de techniques de collecte et d'analyse de données. Si certains objectifs de la recherche féminise, par exemple de rendre compte de l'expérience de vie des femmes à partir de leurs propres schèmes d'interprétation, sont parfois présentés comme étant plus compatibles avec une approche qualitative que quantitative, ou encore avec une démarche inductive plutôt que déductive, des recherches se réclamant du féminisme ont utilisé, avec succès, toute une diversité de techniques, y compris le questionnaire, l'analyse statistique et les tests d'hypothèses. Nous préférons parler de méthodologie plutôt que de méthodes de la recherche féministe, au sens large de discours, réflexion ou questionnements sur les méthodes de recherche, à partir d'une perspective féministe.

La première partie comporte quatre chapitre. Le premier chapitre reprend et élabore certains éléments d'une définition de la recherche féministe, présentés sous forme de principes. Nous appuyant sur l'ouvrage de Shulamit Reinharz (1992), Feminist Methods in Social Research, nous expliquons certains principes qui sous-tendent la recherche féministe et les illustrons à l'aide de recherches récentes réalisées dans la francophonie. Le second chapitre présente des éléments d'une épistémologie féministe. Après avoir examiné comment la critique de l'androcentrisme des savoirs établis a contribué à une remise en cause des fondements de l'approche scientifique, nous examinons certaines des positions élaborées par des féministes en réponse à la crise épistémologique provoquée par l'effondrement des certitudes positivistes. Nous cherchons à nous dégager à la fois des positions rationalistes, qui assimilent la science à la quête désintéressée d'une Vérité inscrite dans la Nature, et des positions relativistes, pour qui les savoirs scientifiques ne sont que des construits sociaux au service d'intérêts particuliers.

Le troisième chapitre porte sur l'éthique. Définissant celle-ci comme une pratique qui a pour objectif l'évaluation des conduites humaines en recherche, particulièrement celles qui ont des conséquences sur les autres personnes, nous présentons quelques-uns des principaux paramètres de l'Énoncé de politique des trois Conseils, Éthique de la recherche avec des êtres humains. Nous soutenons que si l'Énoncé constitue un effort important en vue d'établir des normes éthiques irréprochables pour les recherches menées au Canada, il ne permet pas de saisir le rôle particulier de l'éthique en recherche féministe, notamment parce que lui échappe l'un de ses piliers fondamentaux, soit la remise en cause du pouvoir comme source d'inégalité. Nous proposons ainsi une vision élargie de l'éthique de la recherche féministe, qui pose la question du pouvoir dans le processus de recherche et qui s'interroge sur la dimension normative inhérente toute activité scientifique.

Le quatrième chapitre, qui clôt la première partie, examine certains des impacts du féminisme sur l'instrumentation en sciences sociales, notamment l'enquête par questionnaires et l'analyse de statistiques, l'entrevue d'enquête et l'histoire orale, et finalement l'analyse de contenu. Nous décrivons d'abord chacune de ces techniques, telles qu'utilisées selon la méthodologie traditionnelle. Nous discutons ensuite de leurs contributions possibles à la recherche féministe pour finalement identifier quelques-unes de leurs limites et les ajustements possibles.

La deuxième partie comprend deux chapitres. Le cinquième chapitre porte sur la recherche documentaire. Après avoir identifié cinq moments en vue d'accéder à la documentation et à l'information, nous présentons quelques-unes des sources documentaires dont dispose la chercheuse féministe, qu'il s'agisse de bases de données informatisées spécialisées ou disciplinaires, de documents de référence (comme des encyclopédies et des dictionnaires) ou de périodiques. Le sixième chapitre porte sur les nouvelles techniques d'information et de communication. Après avoir discuté des enjeux des communications électroniques pour la recherche féministe, nous examinons les avantages et les inconvénients pour la recherche d'outils tels que le courriel, les listes d'envoi et les sites Web. Nous abordons ensuite la recherche et l'évaluation de documents dans Internet. Trois annexes complètent l'ouvrage.

1 On pense ici aux critiques qui assimilent la cohérence discursive, propre à la pensée scientifique, à une forme masculine de rationalité, fondée sur l'abstraction, la linéarité et la fermeture, et qui cherchent à lui opposer une logique « autre » fondée sur un éthos spécifiquement féminin (voir Irigaray 1977 : 149).



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